Publié le 15 mai 2024

Contrairement à l’idée reçue, la rentabilité d’un achat près du REM ne se mesure pas à la seule plus-value immobilière, mais à l’arbitrage financier complet qu’il permet.

  • Le coût total de possession (TCO) en renonçant à une deuxième voiture peut représenter une économie de plus de 50 000 $CAD sur 3 ans, compensant largement les taux d’intérêt élevés.
  • La densification (TOD) autour des stations n’est pas une contrainte mais la garantie économique qui pérennise la valeur de l’investissement à long terme.

Recommandation : Cessez de comparer uniquement les prix des propriétés et analysez plutôt le rendement net de votre mode de vie en incluant les coûts évités et la valeur du temps gagné.

Pour l’acheteur potentiel à Montréal, l’équation semble de plus en plus complexe. D’un côté, la promesse d’une plus-value significative en achetant près d’une station du Réseau express métropolitain (REM). De l’autre, la réalité brutale de taux hypothécaires avoisinant les 5 %, qui pèse lourdement sur la capacité d’emprunt. La question devient alors inévitable : l’investissement REM-adjacent, autrefois considéré comme une évidence, a-t-il perdu de sa superbe ? Se contenter de dire que la proximité du transport en commun fait monter les prix est une analyse de surface qui ne rend pas justice à la situation actuelle.

L’approche conventionnelle se limite souvent à opposer le gain en capital potentiel au coût du financement. C’est une erreur. La véritable analyse financière doit être plus profonde et intégrer des variables souvent ignorées. Mais si la clé de la rentabilité ne résidait pas seulement dans la future valeur de revente de votre propriété, mais dans la restructuration complète de vos finances personnelles qu’elle autorise ? L’achat près d’une station REM n’est plus une simple décision immobilière ; c’est un arbitrage financier global sur votre mode de vie.

Cet article propose de dépasser le débat sur les prix pour vous offrir une grille d’analyse d’investisseur. Nous allons quantifier la « prime REM », décortiquer le coût total de possession d’une deuxième voiture par rapport à une passe mensuelle, évaluer les risques cachés comme l’acoustique, et comprendre pourquoi la densification urbaine est en réalité la meilleure assurance pour votre investissement. L’objectif : vous donner les outils pour calculer le véritable rendement net de votre projet, bien au-delà de la seule brique et du mortier.

Pour vous guider dans cette analyse financière, cet article est structuré pour répondre aux questions cruciales que tout investisseur avisé devrait se poser. Explorez chaque aspect pour prendre une décision éclairée.

Pourquoi votre bungalow à Brossard vaut-il 100 000 $CAD de plus depuis l’annonce du projet ?

Le premier indicateur de la rentabilité d’un investissement immobilier près du REM reste la plus-value brute. Ce n’est un secret pour personne : l’arrivée d’une infrastructure de transport structurante agit comme un catalyseur sur les prix. Le REM ne fait pas exception, il en est même un exemple d’école à l’échelle du Grand Montréal. L’effet est si marqué qu’on parle désormais de « prime REM », une survaleur directement attribuable à la proximité d’une station. Les données confirment cette tendance de fond. On observe en effet une hausse de 15% des prix des terrains autour des stations REM entre 2019 et 2024, une performance nettement supérieure à la moyenne du marché.

Cette valorisation n’est pas uniforme ; elle dépend fortement du type de propriété et de la localisation. L’analyse des transactions révèle des pics spectaculaires. Par exemple, le coût d’une maison de trois chambres ou plus a explosé près des stations Du Quartier (+51,66%) et Panama (+25,28%) sur la Rive-Sud en seulement un an (entre le T1 2021 et 2022). Un bungalow typique à Brossard, initialement évalué à 500 000 $, a pu voir sa valeur bondir bien au-delà des 600 000 $ avant même que le premier train ne circule. Cette plus-value latente est le premier pilier du calcul de rentabilité, même si les taux d’intérêt actuels en augmentent le coût d’accès.

Pour l’investisseur, cela signifie que l’achat aujourd’hui, malgré un financement plus cher, permet de « verrouiller » un actif dont la valeur est structurellement orientée à la hausse. La question n’est donc pas tant de savoir *si* la propriété prendra de la valeur, mais plutôt de déterminer si le rythme de cette appréciation est suffisant pour surcompenser le coût de l’emprunt. C’est l’actif principal de votre bilan, dont la performance future dépendra des autres facteurs que nous allons analyser.

Comment le REM va-t-il changer votre routine matinale si vous habitez à Deux-Montagnes ?

Au-delà de la valorisation immobilière, l’impact le plus tangible du REM se mesure au quotidien, dans la routine matinale. Pour un résident de la couronne nord comme Deux-Montagnes, historiquement dépendant d’un service de train de banlieue vieillissant et souvent imprévisible, la transformation est radicale. Le changement n’est pas seulement une question de minutes gagnées, mais un passage d’un mode de transport subi à un actif de mobilité fiable et flexible. Le REM, avec un cadencement prévu à 2,5 minutes en heure de pointe, élimine l’angoisse de « rater son train » et redonne une maîtrise quasi totale sur son temps.

D’un point de vue financier, ce temps retrouvé a une valeur quantifiable. Imaginez un gain de 30 minutes par trajet, soit une heure par jour. Sur une année de travail (environ 230 jours), cela représente 230 heures. C’est l’équivalent de presque six semaines de travail de 40 heures. Cette « valeur-temps » peut être réinvestie dans une activité professionnelle, du temps familial ou des loisirs, générant un rendement de bien-être ou même un rendement financier direct. Pour un consultant facturant à l’heure, le calcul est vite fait. Pour un parent, c’est une heure de moins à payer en service de garde.

Cette prévisibilité change également la structure des coûts indirects. Fini le stress de devoir prendre la voiture en cas de grève ou de panne, et de payer des frais de stationnement exorbitants au centre-ville. Le REM offre une redondance et une fiabilité qui diminuent drastiquement le « coût du chaos » associé aux anciens systèmes. Pour l’acheteur qui analyse l’opportunité d’investir à Deux-Montagnes, ce n’est pas un simple train qu’il achète, mais une assurance contre la congestion et une optimisation de son actif le plus précieux : son temps.

Passe mensuelle REM ou deuxième voiture : quel est le vrai coût réel après 3 ans ?

C’est ici que l’arbitrage financier prend tout son sens et que la rentabilité d’un achat près du REM se révèle, même avec des taux à 5 %. L’erreur commune est de comparer le coût d’une passe mensuelle REM au seul coût de l’essence. L’analyse correcte exige de calculer le Coût Total de Possession (TCO) d’un second véhicule. Cet indicateur inclut l’achat, la dépréciation, l’assurance, l’entretien, les pneus, les immatriculations et le stationnement. Mis bout à bout, ces coûts représentent une charge financière considérable, souvent sous-estimée par les ménages.

Le tableau ci-dessous met en lumière l’écart abyssal entre les deux options. L’analyse se base sur des moyennes pour la région de Montréal et démontre que le choix du REM n’est pas une dépense, mais une stratégie d’épargne massive.

Composition visuelle comparant les coûts de transport entre REM et automobile à Montréal

Le tableau suivant, basé sur des données compilées, illustre l’impact financier sur une période de trois ans. Comme le démontre cette analyse comparative des coûts de mobilité, la différence est sans appel.

Comparaison des coûts REM vs deuxième voiture sur 3 ans
Poste de dépense Passe mensuelle REM Deuxième voiture
Coût mensuel moyen 150 $ (zone AB) 800 $ (paiement + assurance)
Stationnement 0 $ 200 $/mois
Entretien et essence 0 $ 300 $/mois
Dépréciation sur 3 ans 0 $ 12 000 $
Total sur 3 ans 5 400 $ 54 000 $

Le résultat est stupéfiant : près de 50 000 $ d’économies en trois ans. Cette somme, libérée du budget transport, peut être entièrement réallouée au remboursement du capital de l’hypothèque, à l’investissement (CELI, REER) ou simplement à l’amélioration de la qualité de vie. En pratique, l’économie mensuelle de plus de 1000 $ générée en renonçant à la deuxième voiture peut « annuler » l’impact de la hausse des taux d’intérêt sur un prêt hypothécaire. C’est l’argument financier le plus puissant en faveur d’un achat à proximité du REM.

L’erreur d’acheter trop près des voies aériennes du REM sans tester l’acoustique

Une analyse d’investissement rigoureuse doit impérativement inclure une évaluation des risques. Dans le cas d’une propriété adjacente au REM, le risque le plus évident et souvent sous-estimé est la nuisance sonore. Si la proximité est un atout, l’hyper-proximité, notamment des sections aériennes où le bruit du passage des rames est plus diffus, peut se transformer en un passif significatif. Une décote de la valeur immobilière due au bruit peut annuler une partie de la « prime REM » si la diligence raisonnable n’est pas effectuée avant l’achat.

L’erreur fondamentale est de se fier uniquement aux plans ou aux visites en journée durant le week-end. L’impact acoustique doit être testé en conditions réelles : aux heures de pointe en semaine, avec le cadencement maximal des trains. Il faut évaluer le bruit fenêtres fermées, puis ouvertes, pour mesurer l’efficacité de l’isolation existante. Le bruit n’est pas seulement une question de décibels ; sa fréquence et sa régularité (un train toutes les 2,5 à 5 minutes) peuvent être plus dérangeantes qu’un bruit de fond constant.

Ignorer cet aspect peut entraîner des coûts imprévus importants. Si l’isolation s’avère insuffisante, les travaux de mitigation, comme l’installation de fenêtres triple vitrage ou le renforcement de l’isolation des murs, peuvent représenter une dépense de 15 000 $ à 30 000 $. Ce montant doit être intégré dans le calcul de rentabilité initial. Un prix d’achat attractif pour une propriété collée aux voies peut rapidement devenir un mauvais calcul si l’on y ajoute le coût de l’insonorisation nécessaire pour garantir une qualité de vie acceptable. L’investisseur avisé budgétisera ce risque ou négociera le prix d’achat en conséquence.

Où stationner votre voiture gratuitement si le stationnement incitatif du REM est complet à 7h30 ?

Le paradoxe des stationnements incitatifs est un point de friction majeur dans le modèle du développement axé sur le transport en commun (TOD). Pensés pour faciliter la transition de la voiture au transport collectif, ils peuvent rapidement atteindre leur point de saturation. Pour un résident de la deuxième ou troisième couronne, se rendre en voiture à la station REM pour constater que le stationnement est complet à 7h30 est un scénario catastrophe qui anéantit tous les bénéfices de temps et de prévisibilité. Cela soulève une question fondamentale sur la stratégie de mobilité : le REM incite-t-il vraiment à abandonner la voiture, ou déplace-t-il simplement le problème du stationnement ?

L’analyse des aménagements TOD à Montréal montre en effet que les vastes aires de stationnement incitatif près des stations stimulent l’usage de l’automobile pour les déplacements locaux, créant une dépendance au « dernier kilomètre motorisé ». Les solutions de rechange comme le stationnement dans les rues avoisinantes sont souvent limitées par des vignettes ou des interdictions, transformant les quartiers résidentiels en zones de conflit. Cette réalité opérationnelle doit être intégrée dans l’analyse d’investissement. Une propriété située à une distance nécessitant la voiture pour rejoindre la station perd une grande partie de son attractivité si l’accès au stationnement n’est pas garanti.

La véritable plus-value se concentre donc sur les propriétés situées à une distance de marche ou de vélo réaliste (typiquement 10-15 minutes). C’est ce qui explique la dynamique observée près de stations comme Bois-Franc, où des projets de condos ont été lancés en prévision de la forte demande pour des logements accessibles à pied. Pour l’investisseur, la leçon est claire : la « marchabilité » vers la station est un critère de valorisation aussi important que la proximité elle-même. Une propriété qui ne dépend pas du stationnement incitatif possède un avantage compétitif durable et une rentabilité moins exposée aux risques de saturation.

Pourquoi faut-il des tours de 20 étages pour rentabiliser une station de métro ?

La vision de tours résidentielles de 15 à 20 étages poussant autour des stations REM peut heurter la sensibilité de résidents habitués aux bungalows de banlieue. Pourtant, d’un point de vue purement financier, cette densification verticale n’est pas un choix, mais une nécessité économique. C’est le moteur qui assure la rentabilité de l’infrastructure et, par conséquent, la pérennité de la valeur de votre propre investissement. Une station de transport en commun coûte cher à construire et à opérer. Pour qu’elle soit viable, elle doit desservir un bassin de population suffisant.

Le REM a été conçu de manière remarquablement efficiente. Comme le souligne une analyse de Maclean’s, « le REM est construit pour une fraction du coût de projets comparables en Amérique du Nord ». Avec un coût d’environ 140 millions de dollars par kilomètre, il reste une infrastructure lourde. Pour amortir cet investissement et financer les opérations, il faut un achalandage élevé, que seules des zones à haute densité peuvent fournir. Les tours de condos et d’appartements ne sont donc pas l’ennemi du propriétaire de maison unifamiliale ; elles sont ses alliées objectives. Elles créent la masse critique d’usagers qui justifie et pérennise le service exceptionnel du REM.

Cette densité a un autre effet bénéfique : elle attire les commerces et les services. L’épicerie, le café, la garderie et le bureau de médecin qui s’installent au pied des tours pour servir leurs milliers de résidents deviennent aussi accessibles au propriétaire du bungalow voisin. La densification transforme un quartier-dortoir en un milieu de vie complet, où l’on peut vivre, travailler et consommer sans dépendre de la voiture. C’est cette mutation qui crée la valeur à long terme, bien au-delà de la simple facilité de transport.

Vue architecturale de tours résidentielles modernes près d'une station REM à Montréal

Pourquoi les familles boudent-elles les logements sans stationnement même près du métro ?

Le principal point de friction du modèle TOD (Transit-Oriented Development) concerne les familles. Pour un couple ou une personne seule, l’idée de vivre sans voiture est séduisante. Pour une famille avec deux jeunes enfants, l’équation est plus complexe. L’épicerie hebdomadaire, les cours de soccer, les visites chez les grands-parents en région : de nombreuses activités semblent difficiles à gérer sans la flexibilité d’un véhicule personnel. C’est pourquoi on observe une réticence des familles à opter pour des logements neufs sans stationnement, même à deux pas d’une station REM.

Cependant, cette perception est de plus en plus remise en question par l’évolution des services de mobilité. Il ne s’agit plus de choisir entre « posséder une voiture » et « ne rien avoir ». Un nouvel écosystème de solutions émerge, permettant de conserver une grande flexibilité sans supporter le fardeau financier d’un véhicule personnel. Des services d’autopartage comme Communauto Flex, avec des véhicules disponibles en libre-service dans de nombreux quartiers, offrent une solution parfaite pour les besoins ponctuels. Cette approche permet de combiner les avantages du REM pour les trajets quotidiens et l’accès à une voiture uniquement lorsque c’est nécessaire.

L’analyse du marché montre d’ailleurs que les mentalités évoluent. Comme le notent les experts, les améliorations au transport en commun, notamment avec le REM, augmentent la mobilité pour les ménages souhaitant s’établir en périphérie de Montréal, y compris les familles. L’enjeu est de repenser l’organisation familiale autour de ces nouvelles possibilités. La clé réside dans une planification intelligente et l’adoption de solutions alternatives qui, combinées, offrent plus de flexibilité qu’une deuxième voiture souvent sous-utilisée.

Plan d’action : Vivre en famille sans deuxième voiture près du REM

  1. Utiliser Communauto Flex ou des services similaires pour les courses et les déplacements occasionnels.
  2. Louer un espace de rangement externe ou utiliser des casiers en sous-sol pour stocker l’équipement saisonnier (pneus, vélos, skis).
  3. Privilégier les commerces de proximité accessibles à pied pour les achats quotidiens, réduisant la dépendance à la voiture.
  4. Organiser un système de covoiturage avec d’autres familles du quartier pour les activités parascolaires des enfants.

À retenir

  • La plus-value immobilière près du REM est une réalité, mais elle ne constitue que le premier niveau d’une analyse de rentabilité complète.
  • Le véritable gain financier réside dans l’arbitrage permettant de renoncer à une deuxième voiture, générant des économies qui peuvent dépasser 15 000 $ par an.
  • L’investissement est sécurisé à long terme par la stratégie de densification urbaine (TOD), qui assure la viabilité économique du REM et la création de milieux de vie complets.

Comment le concept de TOD (Transit Oriented Development) change-t-il la façon dont on construit Montréal ?

Acheter près du REM, ce n’est pas seulement investir dans une propriété ; c’est prendre part à la transformation la plus profonde du Grand Montréal depuis des décennies. Le concept de TOD (Transit-Oriented Development) ou « développement axé sur le transport en commun » est la doctrine qui sous-tend l’ensemble du projet. Il ne s’agit pas simplement de construire une ligne de transport, mais de repenser entièrement la manière dont les quartiers sont conçus, en plaçant la station au cœur d’un écosystème dense, mixte et axé sur la mobilité active.

Cette approche représente un changement de paradigme par rapport à l’étalement urbain qui a caractérisé le développement de la banlieue montréalaise pendant 50 ans. Le modèle de la maison unifamiliale avec deux voitures dans l’entrée est activement remis en question. Le TOD favorise des projets immobiliers à plus haute densité, mélangeant logements, bureaux et commerces dans un périmètre restreint et « marchable » autour des stations. L’objectif est de réduire la dépendance à l’automobile, non par la contrainte, mais en rendant les autres options plus efficaces, plus économiques et plus agréables.

Cette stratégie n’est pas qu’une simple tendance architecturale ; elle est devenue la pierre angulaire de la politique d’aménagement du territoire. Comme le soulignent les experts en urbanisme Roy-Baillargeon et Gauthier, cette vision est au cœur de la stratégie métropolitaine. Dans une analyse sur le sujet, ils affirment :

Dans le contexte de gel du périmètre d’urbanisation décrété par le gouvernement, le TOD constitue la clé de voûte de la construction politique du Grand Montréal.

– Roy-Baillargeon & Gauthier, Le Transit-Oriented Development, vecteur ou mirage des transformations

Pour l’investisseur, comprendre cette dynamique est fondamental. Cela signifie que votre propriété ne bénéficie pas seulement d’un train, mais d’un engagement politique et économique à long terme pour la revalorisation et la densification de votre quartier. Vous n’achetez pas dans un secteur statique, mais dans une zone de croissance désignée, ce qui offre une sécurité incomparable pour la valeur future de votre actif.

Saisir cette vision d’ensemble est la clé pour comprendre la dimension stratégique de votre investissement immobilier au-delà des chiffres immédiats.

L’analyse démontre que malgré des taux d’intérêt plus élevés, l’investissement immobilier près du REM demeure non seulement viable, mais potentiellement plus rentable que jamais, à condition de l’aborder avec la rigueur d’un analyste financier. L’étape suivante consiste à appliquer cette grille d’analyse à votre situation personnelle pour évaluer la solution la plus adaptée à vos besoins spécifiques et à votre profil d’investisseur.

Questions fréquentes sur l’achat d’une propriété près du REM

À quelle distance minimale des voies aériennes du REM devrais-je acheter pour éviter les nuisances sonores?

Les experts recommandent une distance minimale de 100 mètres des voies aériennes pour limiter l’impact sonore, bien que cela varie selon la topographie et la présence d’écrans acoustiques. Une visite sur place aux heures de pointe reste la meilleure validation.

Quels sont les coûts d’insonorisation pour une maison près du REM?

L’installation de fenêtres triple vitrage et d’isolation acoustique renforcée peut coûter entre 15 000 $ et 30 000 $ CAD pour une maison unifamiliale moyenne. Il est crucial d’inclure ce coût potentiel dans votre budget d’acquisition.

Comment puis-je tester les nuisances avant d’acheter?

Visitez la propriété aux heures de pointe (7h-9h et 17h-19h) en semaine, fenêtres ouvertes et fermées. Utilisez une application mobile de sonomètre pour obtenir une mesure objective des décibels, en plus de votre perception subjective du dérangement.

Rédigé par Marc-André Bélanger, Urbaniste émérite membre de l'Ordre des urbanistes du Québec (OUQ) spécialisé dans le développement axé sur le transport (TOD). Avec 18 ans d'expérience à Montréal, il conseille les investisseurs et les municipalités sur l'impact des infrastructures comme le REM sur la valeur foncière.